A la recherche de lueurs dans l'obscurité

Les pervers narcissiques sont (déjà) en enfer – D’une perspective psychologique à une perspective chrétienne

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Il y a quelques années, j’ai soudainement dû faire face à un assaut d’attaques de la part de personnes atteintes d’un trouble de la personnalité que les psychologues appellent le narcissisme. Même si vous n’êtes pas familier avec la littérature scientifique sur le sujet, vous devriez avoir une idée du type de personne auquel ce terme fait référence. Si ce n’est pas le cas, laissez-moi vous expliquer.

Qu’est-ce qu’un pervers narcissique?

Les pervers narcissiques (PN) sont ces personnes toxiques dans votre vie qui commettent de façon répétée des actes inexplicables d’intimidation et de manipulation émotionnelle, causant de la souffrance à leur entourage. Leurs remarques désobligeantes, leurs commérages et leurs mensonges finissent toujours par vous pousser à bout. Face à leurs provocations répétées, vous vous retrouvez en larmes ou finissez par vous mettre en colère. Lorsque cela se produit, ils profitent de votre réaction pour remuer le couteau de la plaie et retourner votre réaction (tout à fait légitime) contre vous. Ils diront aux témoins de la scène: « Vous voyez, j’avais raison, cette personne est clairement instable! ».

Cela vous semble familier? Si non, je dois dire que vous avez eu beaucoup de chance dans votre vie. Les PN sont omniprésents dans notre société, cependant certains environnements ne sont pas propices à leur épanouissement si je puis dire. Pendant des années, j’ai eu la chance d’être dans un tel environnement sur mon lieu de travail. Où que vous vous trouviez, vous aurez toujours des aperçus de leur manigances. Une petite remarque déplacée par ci, une rumeur sans fondement à votre égard qui circule, etc. Cependant, si votre environnement est composé à majorité de personnes stables et saines d’esprit, la corruption du narcissique ne parviendra pas à se répandre et à faire de votre vie un enfer.

Il n’est pas nécessaire d’être religieux pour pouvoir dire cela sans ironie. Les victimes des pervers narcissiques, qu’elles soient religieuses, agnostiques ou athées, utiliseront inévitablement des images tels que « enfer », « purgatoire » ou encore « démon » pour parler de leur expérience avec les narcissiques. Il ne s’agit pas ici d’une simple métaphore ou analogie pour décrire un sentiment très désagréable. Certaines victimes vous diront même que ces mots ne sont pas suffisants pour décrire la souffrance que les narcissiques dans leur vie leur ont fait ressentir. On se sent vraiment pris au piège, on a réellement le sentiment qu’aucune issue est possible, on a réellement l’impression d’être en enfer.

Pas de solution en dehors de la religion

Pourquoi a-t-on l’impression qu’il n’y a pas d’issue? Les victimes de narcissisme finissent par se retrouver dans ces situations sans espoir à cause d’une méconnaissance de ce mal présent dans notre société. Lorsqu’une personne est confronté à un narcissique pour la première fois, elle se sent naturellement obligée de demander de l’aide à son entourage. Lorsqu’elle fait cela, l’attention sera souvent focalisée sur elle, notamment en raison de l’état dans lequel elle est après avoir subi avoir subi les premières attaques du narcissique. Certains vont pleurer de manière incontrôlable, d’autres se mettront dans une colère noire, et d’autres encore feront une attaque de panique. Les personnes à qui l’on se confie auront tendance à se demander si la victime n’exagère pas les faits qui ont été commis. Certains des actes commis par les personnes narcissiques sont tellement vicieux et insensés que beaucoup de gens ont du mal à croire qu’ils soient bien réels.

La personne à qui vous demandez de l’aide vous dira : « Pourquoi quelqu’un ferait une chose pareille? Tu es sûr que tu n’as rien fait pour les provoquer? Es-tu sûr que tu ne te fais pas des idées? Tu n’as pas l’air dans ton état normal! » Et pour me faire l’avocat du diable (j’utilise aussi cette expression sans ironie), sur un plan purement rationnel, ils n’auraient pas tort. Si l’on part du principe que les humains sont des êtres purement rationnels qui n’agissent que dans leur intérêt, pour ne rien dire de l’intérêt des autres, la description de certains des comportements des narcissiques n’a effectivement aucun sens. Et ils n’hésiteront pas à utiliser cette présupposition à leur avantage. « Personne le les croira », se disent-ils alors qu’ils commettent les actes les plus ignobles.

Lors de mes difficultés avec les pervers narcissiques, j’ai à un moment été obligé de me rendre compte que les armes offertes par le monde laïque ou non religieux, comme la science, la psychothérapie ou encore la raison seraient insuffisantes pour résoudre mon problème. Cette prise de conscience ne se fait pas facilement. Alors que que les actions du narcissique vous mettent au pied du mur, vous vous retrouvez obligé à chercher des solutions ailleurs que dans ces domaines. Au plus longtemps vous refusez d’étendre vos horizons, au plus longtemps vous serez obligé d’endurer des souffrances inutiles.

Grâce au développement d’internet dans les années 2000, une communauté centrée autour du narcissisme a pu se former en ligne. Une des conclusions à laquelle cette communauté est arrivée rapidement est qu’il n’y a au final aucun remède au narcissisme, en tous cas dans le monde laïque. Je sais à quel point cela peut sembler décourageant, mais il y a également un consensus parmi les scientifiques, les psychologues et les psychiatres sur le sujet. Ils sont presque tous d’accord sur le fait qu’aucune thérapie ou médicament ne peut traiter les problèmes psychologiques tels que le narcissisme, le trouble de la personnalité borderline ou la psychopathie. Dans la seconde partie de cet article, je vais essayer de démontrer pourquoi.

Le narcissisme est un problème spirituel

Il y a quelques années, j’étais confronté presque quotidiennement à du harcèlement au travail. Quoi que je fasse, je subissais défaite après défaite, malgré mon utilisation répétée des outils qui devraient normalement fonctionner sur toute personne rationnel. Mon travail exigeait beaucoup de méticulosité, cependant l’erreur humaine restait inévitable. Pas pour un pervers narcissique. Mon travail était impeccable à 99,99 %, bien au-dessus de la qualité produite par mes collègues, mais seules mes erreurs étaient inacceptables. Une batterie d’excuse était toujours disponible quand un de mes collègue commettait une erreur similaire. Ma collègue narcissique insinuait que je le faisais exprès, que je cherchais activement à nuire au bon fonctionnement de l’équipe, à l’entreprise et surtout à elle personnellement, qui voulait absolument être bien vue en tant que chef. « Si tu te souciais de ton travail et que tu le prenais vraiment au sérieux, tu ne ferais pas ces 2 erreurs (sur 16000). Comment peux-tu me faire cela? »

Et ainsi, elle remuait le couteau dans la plaie, encore et encore, remettant en question mon caractère, mes compétences, et même mes intentions. J’essayais de me défendre, et déstabilisé par ses accusations, je me retrouvais à pleurer, à me mettre en colère et à parfois faire des crises de panique. J’étais acculé, rien de ce que j’essayais n’avait un quelconque effet, que ce soit en lui offrant des arguments raisonnables, en essayant d’être plus gentil avec elle, en essayant de satisfaire ses demandes insensées, en essayant d’ignorer ses remarques. Rien ne de tout cela ne fonctionnait. J’avais l’impression d’être condamné à vivre et à revivre ces moments d’intense souffrance. Lorsque vous êtes coincé dans ce genre de situation, il est également très difficile de se dire que l’on va simplement chercher un autre travail. Votre estime de vous et votre confiance en vous sont au plus bas, au point que vous vous dîtes que peut-être le pervers narcissique a raison. « Je suis un incapable, et je devrais m’estimer heureux d’avoir un job! ». Alors que tout espoir semblait perdu, j’aperçus une lueur dans l’obscurité.

La solution chrétienne

Alors que j’avais affaire aux pervers narcissiques sur mon lieu de travail, je commençais tout doucement m’intéresser à la spiritualité, notamment au Christianisme, et ce après des décennies d’athéisme convaincu. Un des principaux atouts que m’a apporté cette redécouverte a été une autre manière de percevoir le bien et le mal à travers les histoires de la Bible, notamment grâce aux analyses du psychologue canadien Jordan Peterson. A côté de cela, en lisant les textes bibliques et en écoutant les homélies pendant la messe, je me suis tout doucement rendu compte que les comportements dont j’avais été témoin chez les narcissiques étaient les mêmes que ceux des démons ou des adversaires des saints de la tradition chrétienne.

Soudainement, un tout nouvel univers s’ouvrait à moi. Je me suis donc mis à appliquer les enseignements du Christ pour essayer de me sortir de cette situation au travail. Et pour être franc, à première vue, ils n’avaient aucun sens pour la partie athée de ma personne qui a l’époque était encore bien vivante. Ne pas chercher à se venger? Tendre l’autre joue? Répondre aux attaques par la gentillesse? Prier pour le narcissique? Endurer la souffrance qui nous est infligée sans se plaindre? Alors que j’essayais maladroitement et à contrecœur d’appliquer ces conseils à ma vie, les personnes athées qui m’entouraient me disaient gentiment (et parfois durement) que ce que je faisais était idiot, que je laissais les autres me marcher dessus, que le message chrétien d’aimer son ennemi était très beau et idéaliste mais surtout peu pratique, dangereux et… irrationnel.

Mais comme j’étais déjà de toute façon au pied du mur et que je souffrais inutilement, il n’y avait aucun mal à essayer. C’est donc avec une foi aveugle que j’ai appliqué les comportements mentionnés ci-dessus, au mieux de mes capacités. J’essayais d’endurer ma souffrance, de ne pas me plaindre et de ne pas riposter. Pendant ma pause déjeuner, je me rendais à l’église du quartier pour prier pour mes bourreaux, alors qu’ils continuaient à m’attaquer vicieusement et sans relâche. Cela ne voulait pas dire que ma souffrance était moins intense, par moment elle était même plus intense car je me retenais de me défouler répondant à mes agresseurs ou en me plaignant. Par moment, la souffrance devenait insupportable et je priais Dieu de me délivrer. Je lui disais que je ne pourrais pas y arriver seul, et Dieu sait que j’étais sincère.

C’est là que vous pourriez me dire que cette stratégie n’a pas l’air très efficace. Et vous auriez raison, elle est initialement terriblement contreproductive. Cependant, même si le harcèlement n’avait pas cessé, je sentais que quelque chose en moi avait changé. Oui, je souffrais toujours, peut-être même plus qu’avant de me tourner vers le Christ pour obtenir de l’aide. Même si la souffrance était plus intense, celle-ci était aussi plus supportable. C’est difficile à expliquer et je suppose que c’est l’un de ces paradoxes typiques du Christianisme, comme le fait que Dieu soit à la fois une et trois personnes. Durant cette période, j’ai vécu de nombreuses expériences mystiques qui, par définition, sont ineffables et ne peuvent être exprimées par des mots. Disons simplement qu’elles ont été pour moi de petites oasis de paix, de protection au milieu des tempêtes de harcèlement qui s’abbataient sur moi. Après cela, ma vie sera à jamais changée.

Alors que j’essayais d’appliquer les conseils offerts par le christianisme, les périodes de paix devenait de plus en plus longues et les périodes de souffrance de plus en plus courtes. Ces conseils allait au-delà du comportement à adopter face à mes ennemis, j’allais aussi régulièrement à la messe afin d’y apprendre de nouvelle leçons à travers les histoires bibliques. Je méditais aussi régulièrement et j’allais de temps en temps en confession afin de voir comment mieux appliquer ces conseils à ma vie, et comment éviter de retomber dans mes travers d’autrefois.

A un moment, il me semblait clair que la décision la plus sage que je pouvais prendre était de quitter mon job, malheureusement pour me retrouver dans un autre environnement de travail toxique, comme cela arrive souvent. Pensez aux femmes battues qui ne semblent tomber que sur des hommes violents. C’est généralement ce qui arrive quand on ne prend pas le temps de guérir. On cherche inconsciemment à se remettre dans la même situation en pensant qu’on va cette fois arriver à la maîtriser. En vain. Ces environnements toxiques sont à fuir comme la peste.

Après avoir appris de mes erreurs, j’ai enfin pu arriver dans un lieu sûr où j’allais pouvoir enfin guérir de l’influence des pervers narcissiques. Cela peut sembler un peu cryptique, mais je veux simplement dire que j’ai acquis une certaine tranquillité d’esprit, d’abord pendant une période de chômage ironiquement grâce à la crise du COVID, et ensuite après avoir finalement trouvé un environnement de travail qui n’était pas sous la domination de pervers narcissiques.

La vision chrétienne de la réalité

Je vais faire de mon mieux pour simplifier les choses autant que possible pour les personnes qui ne sont pas familiarisées avec le Christianisme traditionnel. Pour faire simple, les chrétiens sont appelés à créer des petits coins de paradis autour d’eux, que cela soit en faisant de bonnes actions ou en se purifiant de leur mal intérieur, et non en se concentrant sur le mal des autres comme le font les narcissiques. Il est crucial qu’ils supposent que tout le mal qui se produit autour d’eux trouve son origine en eux.

Comme les victimes de harcèlement l’auront remarqué, les narcissiques font exactement l’inverse. Ils cherchent à tout prix à externaliser et à projeter la faute sur les autres, sur un bouc émissaire désigné. Si vous osez insinuer que ce qui se passe pourrait être en partie de leur faute, vous risquez de les voir se mettre dans une colère noire, ce que les psychologues nomment officiellement la « rage narcissique ». En agissant ainsi, ils créent encore plus de chaos et de souffrance autour d’eux.

Ce qu’il font est ainsi exactement l’inverse de ce que le chrétien est censé faire, ils créent autour d’eux un petit coin d’enfer. Et d’un point de vue chrétien traditionnel et orthodoxe, il ne s’agit pas d’une analogie ou d’une métaphore. C’est réellement ce qui se passe. L’environnement autour du pervers narcissique est l’enfer.

Les experts de la communauté en ligne sur le narcissisme vous diront que si vous passez suffisamment de temps dans cet espace toxique autour du narcissique, vous attraperez ce qu’ils appellent des « puces narcissiques », vous serez contaminé par leurs comportements et vous vous mettrez vous aussi à agir comme eux. Vous répondrez à leur rage par encore plus de rage pour tenter de vous défendre. En agissant ainsi, vous créez un cercle vicieux qui peut aller aussi loin que ce que l’on peut voir dans les plus horribles scènes de violence domestique et dans certains cas, au meurtre.

Les chrétiens orthodoxes voient le péché comme une maladie. Les péchés sont vus comme ces comportements nuisibles que l’on arrive pas à arrêter. Il y a différents degrés d’addiction à ces comportements, et les narcissiques y sont totalement accros. Ces comportements toxiques peuvent et vont contaminer les autres, et ils se propagent ainsi tel une épidémie au reste de la société. Ce phénomène est facilement observable et il n’y a pas besoin d’être religieux pour se rendre compte de son existence. Les personnes ayant grandi dans un environnement familial toxique sont bien conscients des dégâts qui peuvent être causés si ce ne serait-ce qu’un membre de leur famille est un pervers narcissique. La maladie finit par contaminer toute la famille et ses membres sont constamment montés les uns contre les autres.

Je sais que ces idées feront lever un sourcil aux personnes non religieuses, mais ici aussi, même les membres athées de la communauté sur le narcissisme vous diront sans sourciller que lorsque leur « narc » se mettait en colère, ils auraient juré qu’il était possédé par un démon. Oui cette expérience peut parfois être à ce point terrifiante. A vous de décider si vous pensez que cela est réel ou s’il s’agit d’une analogie. Bien sûr, de mon point de vue chrétien, je n’ai aucun doute sur le fait que de véritables démons sont impliqués dans ces situations.

Nous, les chrétiens, croyons que les narcissiques ont conclu un accord avec ce que nous appelons des principautés maléfiques, des idées ou des entités invisibles qui nous utilisent pour se rendre manifeste dans la réalité. Je vais maintenant utiliser un langage religieux très imagé pour faire passer mon point de vue. Comme le narcissique souffre profondément (car ses actes finissent tôt ou tard par lui retomber dessus), ces esprits malins désincarnés viennent à lui pour lui offrir du réconfort (il s’agit bien entendu d’une ruse). Le démon veut leur faire croire qu’aucune de leurs souffrances n’est causée par leur propre péché, que tout est la faute des autres, et que si seulement ils acceptent de se soumettre à la volonté du démon, ils n’auront plus jamais à souffrir.

Et d’une certaine manière, c’est exactement ce qui arrive aux narcissiques. Dès lors, tout mal qu’ils causent semble automatiquement être causé par les autres. Vous avez probablement entendu parler du terme « projection ». C’est probablement le mot le plus couramment utilisé dans les groupes de soutien aux victimes de narcissiques. Ainsi, toutes leurs fautes sont maintenant extériorisées, projetées sur l’autre. Ils attaquent vicieusement quiconque ose critiquer leurs actions, et lorsqu’on leur fait remarquer que leurs actions sont blessantes, elles retournent immédiatement l’accusation et sont persuadés que c’est l’autre qui cherche à leur faire du mal. Les psychologues appellent cela l’inversion accusatoire.

Les pervers narcissiques peuvent-ils être libérés de cette prison qu’ils se sont créé? Le consensus au sein de la communauté de personnes qui ont eux affaire à eux est quasi unanime, aucun d’entre eux ne guérit. Je crois bien sûr que tout est possible grâce au Christ, mais en ce qui concerne un narcissique, il vaut mieux suivre le conseil de Gandalf lorsque la Communauté de l’Anneau rencontre le Balrog: « cet adversaire est plus fort que vous, courez! ». À moins que vous ne soyez très expérimenté sur le chemin spirituel, cet ennemi vous dépasse et la stratégie la plus judicieuse est de fuir. Cette stratégie porte même un nom au sein de la communauté de personnes cherchant à guérir des attaques de leur narcissique: le « no contact ».

Gandalf connaît la stratégie gagnante avec les narcissiques

Si, pour une raison ou une autre, vous n’êtes pas en mesure de couper tout lien avec le narcissique, vous devez alors faire très attention et vous assurer d’entraîner vos facultés spirituelles autant que possible. Pour un chrétien, cela signifie participer aux sacrements de l’Eglise, à savoir participer à la liturgie (ou la messe chez les catholiques), à la confession et à la communion régulièrement. C’est la seule option viable que vous avez pour vous créer un petit espace de paradis autour de vous. Grâce à ces pratiques qui ont fait leurs preuves ces deux derniers millénaires, vous pourrez vous construire une petite arche qui vous permettra de naviguer en toute sécurité sur les eaux narcissiques infernales. Que cela soit à votre domicile, à l’école ou sur un lieu de travail.

Ce qu’être condamné à l’enfer signifie

Je terminerai cet article en essayant d’aligner l’idée que les narcissiques sont coincés avec la conception chrétienne orthodoxe de l’enfer. Vous voyez, les chrétiens ne pensent pas que c’est Dieu qui condamne quiconque à l’enfer. Nous pensons que certaines personnes s’infligent cela à eux-mêmes, qu’ils se choisissent volontairement de se condamner. Comme le disait C.S. Lewis, la porte est fermée de l’intérieur, et ils pourraient s’échapper à tout moment. Une autre façon de voir les choses est qu’ils se sont trop éloignés du phare, de la source de toute bonté qu’est Dieu et ils ont fini par oublier comment être une bonne personne. Ils sont partis tellement loin qu’ils ne veulent même plus savoir ce que cela signifie d’être bon. Même si vous essayez de leur expliquer calmement et clairement pourquoi leurs actes sont blessants, ils ne seront tout simplement pas capables de le comprendre. En fait, d’un certain point de vue, ils le comprendront, car des recherches ont montré que les narcissiques sont parfaitement conscients du fait que leurs actions sont moralement répréhensibles. Mais malgré cela, ils sont incapables de changer leur comportement, parce que les démons qui les ont asservis ont réussi à leur faire croire qu’ils seraient incapables de supporter la souffrance que cela causerait. Les narcissiques s’accrochent donc à l’idée qu’ils sont toujours irréprochables comme si leur vie en dépendait, car de leur point de vue, c’est le cas.

De l’autre côté, vous avez les personnes qui n’ont pas fait l’erreur de pactiser avec le diable, et ces personnes ne sont pas forcément chrétiennes. Cela peut être toute personne qui veut encore faire de son mieux pour s’améliorer et pour améliorer la vie des personnes autour d’elle. Dans le Christianisme, nous sommes tous appelés à devenir des saints. Et cela implique de se concentrer sur ses propres fautes et de tenter de les corriger. Si une personne essaye de faire cela, une transformation intérieure aura lieu et des vagues de positivité radieront autour d’elle, transformant également son entourage. Nous, chrétiens, croyons qu’à la fin des temps, le monde entier sera consumé par le feu purificateur de Dieu. Et ce n’est pas quelque chose qu’il faut voir de manière négative. Pour les justes parmi nous, ce feu sacré sera vécu comme une lumière qui nettoiera les restes de mal en eux, et à la fin de ce processus, ils se retrouveront dans le Royaume des Cieux, où le mal aura finalement été vaincu une fois pour toutes. Mais qu’arrive-t-il aux personnes qui étaient principalement constituées de mal, comme les narcissiques? Ils seront exactement au même endroit. La différence est qu’ils vivront le feu comme une torture, comme un tourment insupportable. Et même à ce moment-là, ils affirmeront avec rage qu’il n’y a rien qui cloche chez eux, que ce qui leur arrive est de la faute des autres. Et la porte vers la réalité des justes leur sera fermée de l’intérieur. Ils se seront condamnés à l’enfer pour l’éternité.

Icône orthodoxe du Jugement Dernier

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